L'inclusion des personnes en situation de handicap mental au sein des organisations : une analyse à travers le prisme de la théorie de la distinction optimale
- Type de publi. : Communication dans un congrès
- Date de publi. : 07/11/2024
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Auteurs :
Sarah Prat Dit Hauret
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Organismes :
Laboratoire de Recherche en Management
Résumé : Les personnes en situation de handicap, et notamment celles subissant des troubles mentaux, exercent pour certaines d’entre elles une activité professionnelle et sont en recherche d’inclusion au sein d’organisations publiques ou privées, à but lucratif ou non, dont elles font partie. La question de l’inclusion, définie comme la capacité d’une entité économique ou d’une équipe de travail à accepter et à reconnaître de manière pleine et entière une personne en situation de handicap sans la stigmatiser et en fonction des « capacités » qu’elle est susceptible de mobiliser au service d’une création de valeur sociétale de l’organisation, est primordiale pour consolider le lien social dans le monde professionnel. Or, une inclusion réussie des personnes en situa8on de handicap au sein des organisations peut être analysée à travers la théorie de la « distinction » optimale développée par Brewer (1991) et construite autour des tensions qui existent entre d’une part, le besoin des individus d’être acceptés par les autres (concept d’appartenance) et d’autre part, leur besoin d’être reconnus en tant qu’individus à part entière (concept d’unicité). Selon l’auteur précédemment cité, les personnes recherchent un perpétuel équilibre entre deux états en tension, à savoir la recherche d’une appartenance au groupe et la reconnaissance de leur unicité, de telle sorte que soit atteint un état optimal d’inclusion au sein du groupe social et/ou professionnel dont elles font partie. Cette tension étant d’autant plus réelle que les personnes en situa8on de handicap mental ont tendance à subir une stigmatisation souvent plus forte que celles supportant d’autres types de handicap. L’inclusion des personnes en situation de handicap mental peut, de ce fait, être étudiée à travers le cadre conceptuel développé par Shore et al. (2011) et articulé autour d’une appartenance faible/forte et d’une unicité faible/forte. Si l’appartenance et l’unicité sont toutes les deux faibles, la personne est en situation d’exclusion. Si l’appartenance est forte et l’unicité faible, il s’agit d’une situation d’assimilation. Si l’appartenance est faible et l’unicité forte, c’est un état de différenciation qui prédomine. Quant à l’inclusion, elle se caractérise par une appartenance forte et une unicité forte. L’objet de la communication proposée est de présenter la théorie de la "distinction optimale" qui peut permettre de mieux comprendre l’inclusion versus exclusion des personnes en situa8on de handicap mental au sein des organisations.
Fichiers liés :
PROPOSITION DE COMMUNICATION.pdf
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